Qu’est ce qu’un ergothérapeute ? Quel est son rôle ?
De manière générale, et selon la définition de l’ANFE (Association Nationale Française des Ergothérapeutes), un ergothérapeute est un professionnel de santé. Il fonde sa pratique sur le lien entre l’activité humaine et la santé. Il a pour fonctions de : maintenir, restaurer et permettre les activités humaines de manière sécurisée, autonome et efficace. Prévenir, réduire ou supprimer les situations de handicap en tenant compte des habitudes de vie des personnes et de leur environnement.
On retrouve 2 « types » d’ergothérapeutes :
Ceux intervenant en centre ou hôpital : ils s’occupent de la rééducation.
Et ceux qui conseillent et évaluent les besoins en aides techniques et réaménagement de l’habitat, essentiellement dans le cadre du retour à domicile. Certains s’occupent de l’évaluation des dossiers de demande de subvention auprès de la MDPH.
Où le rencontrer ?
L’ergothérapeute exerce en hôpital, dans des structures de rééducation ou sociale, en CICAT (Centre d’Informations et Conseils en Aides Techniques). Il peut intervenir à domicile, ou encore exercer dans une société de vente d’aides techniques en tant que conseiller. On trouve rarement, mais de plus en plus, d’ergothérapeutes libéraux car il existe maintenant une subvention en pédiatrie de la MDPH, pouvant couvrir une partie de la prise en charge.
Y a-t-il une prise en charge de la Sécurité Sociale ?
Certains ergothérapeutes travaillent sur prescription, par un médecin généraliste ou spécialiste. Il s’agit plutôt de l’ergothérapeute d’hôpital dans le cadre d’un acte médical, ou en centres pour la rééducation et les conseils et évaluations pour le retour à domicile. Il est tout à fait possible d’aller voir ce professionnel en cabinet sans prescription médicale.
Dans le cadre d’un CICAT, il n’y a pas besoin de prescription pour les conseils de réaménagement et les demandes de subventions. Dans tout les cas, l’intervention n’est pas prise en charge par la Sécurité Sociale. De plus, certaines mutuelles ou assurances assurent les frais et participent au financement du matériel.
Que traite-t-il ?
En hôpital, ce professionnel intervient dans différents services et donc auprès de patients atteints de diverses pathologies :
- »Neurologie : AVC, paralysies, hémi- et tétraplégie.
- »Gériatrie : pour le maintien à domicile et faciliter la tâche aux aidants, pour palier aux petites déficiences liées à l’âge, accompagner la dégénérescence, adapter la perte des fonctions.
- »Traumatologie : dans le cas de lourdes séquelles telles que l’amputation.
- »Rhumatologie : arthrose, poses de prothèses Pédiatrie : grosses réadaptations.
- »Cardiologie : pour ré entraîner le cœur, le muscler.
L’ergothérapeute intervenant pour les conseils et évaluations pour le retour à domicile rencontre tout type de handicap : moteur, cognitif, visuel, et auditif. Mais le plus souvent, il s’agit de patients ayant fait un AVC, ayant subi une amputation suite à un accident sur voie public, ou étant atteints de para/tétraplégies, de pathologies neurologiques (sclérose en plaque, Alzheimer, Parkinson), ou encore rhumatologiques.
Quelle est sa relation avec le patient ?
L’ergothérapeute est l’intervenant du corps médical avec lequel la relation de confiance est sans doute la plus importante. Il est obligé de s’immiscer dans la vie privée du patient afin de comprendre et évaluer les besoins.
En rééducation, il s’agit de stimuler le patient.
Pour le retour à domicile, l’ergothérapeute intervient chez le patient. La confiance mutuelle sera importante puisque le professionnel est en terre inconnue : le rapport est inversé.
La relation peut dépendre parfois du stade d’acceptation de la maladie auquel se trouve le patient. En effet il peut être difficile de parler de l’évolution et les conséquences de la pathologie et des aides techniques associées à mettre en place.
Est-il en lien avec les familles ?
Il est quasi-systématiquement en lien avec les familles concernant les aides techniques pour savoir si il y a un besoin et lequel. Lors de visites à domicile, il demande généralement à ce qu’il y ait un interlocuteur au même moment afin d’aider à évaluer les besoins.
Avoir 2 discours est primordial car le patient n’est pas toujours en mesure de répondre aux questions, ou discuter des demandes administratives à effectuer après la visite (le patient ne peut pas toujours faire par lui-même).
En général le contact est bon : l’ergothérapeute les rencontre principalement pour le retour à domicile, donc après rééducation. Les personnes sont déjà confrontées au problème depuis le début des soins. Mais hélas il arrive parfois que les familles aient du mal à accepter le handicap et donc à accepter l’aide nécessaire.
Oriente-t-il les patients vers des aides ?
L’ergothérapeute conseille sur les aides techniques et le mobiliers de confort et c’est le médecin qui va alors le prescrire. Il oriente très souvent les personnes vers la MDPH pour les aides financières pour l’aménagement. Dans certains cas, il engage lui-même l’ouverture du dossier.
Quand l’ergothérapeute « conseiller » estime qu’il y a encore de la rééducation à faire, il envoie la personne chez l’ergothérapeute libéral ou en centre de rééducation. Après visite, il peut signaler à l’assistante sociale si la personne à besoin d’autres aides. Exemples d’aides : télé-alarme, aides ménagères, portage des repas, etc. C’est elle qui va prendre le relais.