Qu’est-ce que la sclérose en plaques ?
La sclérose en plaques fait partie des maladies auto-immunes. Il s’agit d’une réaction inflammatoire du système immunitaire qui s’attaque à la myéline. La myéline est la substance qui forme une gaine de protection des fibres nerveuses du cerveau et de la moelle épinière.
Chiffres / population à risque
C’est une maladie de l’adulte jeune puisqu’elle se déclare entre 20 et 40 ans. Elle touche aujourd’hui 80 000 personnes en France mais ce chiffre est en permanente progression. 2 500 nouveaux cas sont répertoriés chaque année.
Symptômes et évolution
Si on ignore toujours la cause majeure de cette maladie, on reconnaît désormais l’implication de plusieurs facteurs environnementaux et génétiques. Certaines infections contractées pendant l’adolescence (comme par exemple la mononucléose infectieuse) peuvent augmenter les risques de développer une sclérose en plaques à l’âge adulte.
La sclérose en plaques se manifeste par des lésions au cerveau ou sur la moelle épinière. Les symptômes sont extrêmement variés en fonction du positionnement de ces lésions :
- Troubles de la motricité : paralysie, troubles de l’équilibre et des mouvements.
- Troubles sensoriels.
- Troubles de fonctions sphinctériennes : vésicales et digestives.
- Troubles de la sexualité.
- Troubles des fonctions cognitives.
- Troubles du comportement et de l’humeur.
Cependant la maladie peut progresser de deux façons différentes :
- Une progression par poussées, qui se caractérise par le développement soudain de nouveaux symptômes. Ils durent plusieurs jours et peuvent s’installer ou se résorber, avec ou sans prise de médicaments.
- Une progression continue qui se caractérise par un développement régulier des symptômes que l’on nomme phase progressive.
Cependant la durée de vie n’est pas atteinte même si la qualité de vie se détériore au fil de la maladie.
Traitement et prise en charge
Comme on ignore encore les vraies causes de la sclérose en plaques, il n’existe pas de cure qui permettrait de guérir les malades atteints de cette maladie. Cependant, il existe des traitements qui permettent à la fois de traiter la maladie en tant que telle et ses symptômes. Il existe ainsi des traitements de fonds qui empêche la maladie de progresser puisqu’ils empêchent l’action auto-immune du système immunitaire. Ils permettent ainsi d’éviter que les cellules de défense de l’organisme ne s’en prennent à l’organisme lui-même. La prise de corticoïdes en parallèle permet de traiter les poussées de symptômes nouveaux. Cependant ces derniers ne peuvent être pris que par injections ce qui oblige une courte hospitalisation du malade pour pouvoir suivre ce type de traitement. On traite également les symptômes directement au moyen d’anti-anxiolytiques, d’antidépresseurs et de traitements localisés en fonction de la situation du malade.
En plus de ces traitements médicamenteux, une prise en charge non-médicamenteuse, centrée autour de la rééducation, est absolument indispensable. Elle permet non seulement de ralentir la progression de la maladie mais également d’empêcher l’apparition de certains symptômes. Dès les premiers signes (grosse fatigue, état de troubles de l’humeur) il faut commencer la rééducation qui peut être un bon barrage au développement de la dépendance. Un suivi par un kinésithérapeute est donc essentiel.
Pour en savoir plus
- Afsep (Association française des sclérosés en plaques)